mercredi 4 juillet 2012

A la lumière du Ministère de l’Emploi Crépusculaire…



LES CARNETS DE ROUTE DE LADY X  # 04

A la lumière du Ministère de l’emploi crépusculaire…



Voici une liste de questions posées aux responsables politique, au ministre Courard, et au ministère du bien être section Mons, et restées à ce jour sans réponses.

" Quels ont été les résultats de votre inspection du chantier Bell Telephone? "

Selon un rapport de l’organisme de contrôle Vinçotte que nous nous sommes procuré, des échantillons d’amiante ont été retrouvés dans l’ancienne chaufferie du bâtiment de même que dans des portes coupe-feu. Quel type d'enlèvement de l'amiante a été utilisé dans ce cas ci? Quelle est l'entreprise agréée qui a effectué les travaux de désamiantage? "

" Pouvez vous m'informer plus précisément des dispositions qui ont été dans ce cas ci prises pour veiller au respect de la législation dont vous avez les compétences, et du suivi que vous comptez donner à cette situation? "

" Avez-vous connaissance d’un nombre si élevé de cas d’anciens travailleurs de Bell Téléphone emportés par un cancer et luttant actuellement contre la maladie ? "

" Le Fonds des maladies professionnelles, voire le Fonds amiante, ont-ils été saisis de l’une ou l’autre demande d’indemnités par d’anciens travailleurs de l’entreprise ? "

" Si oui, l’origine du milieu professionnel a-t-elle pu être établie et les chances d’être indemnisé existent-elles ? "

" Dans la négative, disposez-vous d’informations sur les éventuels refus enregistrés ? "

" Quelles suites sont elles prévues concernant le fait que le démantelement du site se fait à ciel ouvert sans protections ni pour les travailleurs, ni pour le voisinage recouvert de poussières suspectes, d'après le rapport alarmant d'AIB Vinçotte ? "

" Quel est le commanditaire des travaux réalisés par Tradeco? "

Pourtant nous avons essayé d'en avoir des réponses, en voici quelques unes, accrochez vous ça va saigner.

Linda Mondry a enquêté pour nous ...



Y’avait quelque chose de révoltant à recevoir les réponses de la Direction générale du Contrôle du Bien-être au Travail (CBE), dépendant du Ministère fédéral de l’Emploi. Face à nos constatations , vidéo à l’appui, d’ouvriers travaillant les pieds dans l’amiante et sans protection particulières, ni pour eux, ni pour les riverains, à la réhabilitation de l’ancien site de Bell-Téléphone, à Colfontaine

















Ex-usine Bell Telephone Mardi 29 mai 2012




La chargée de dossier ne nous renvoyait que dénégationspar courriels: « toutes les mesures nécessaires ont été prises.  » Une fois, deux fois, trois fois la même sentence… « Aucune plainte n’a été introduite. » 
Comment faut-il procéder pour en introduire une? Toujours pas de réponse. Aucune. Une fois, deux fois… J’ai eu envie de remuer le cocotier. Et, pour ce faire, y’a la bonne vieille technique du harcèlement téléphonique heu… journalistique. Faut juste un bon gsm, avec son horloge bien minutée, puis disséquer la hiérarchie concernée pour repérer les personnes impliquées. A commencer, bien entendu, par la chef de la menteuse.
Youp! Je mets mon casque et j’enfile mon t-shirt d’ouvrier plus que potentiellement contaminé… J’me glisse dans sa peau et je sauve ma vie. En tous cas, j’pose mes questions. Et j’lui explique que, n’étant pas avocate mais journaliste, il me faudrait moins de temps pour écrire un papier que pour déposer plainte. Malgré l’obstination de sa subalterne et l’urgence de protéger ces ouvriers et les riverains qui, de jours en jours , risquent tout simplement leur santé, voire leurs vies. 
Las, sur nos mails elle… ne voit pas notre vidéo. Juste en bas, là: « Mais quand je clique ça ne marche pas. » Allez voir sur mon blog alors, tous mes lecteurs l’ont vue. Bon… « J’trouve pas votre article. Mon ordinateur doit avoir un problème informatique… » J’lui demande alors les coordonnées téléphoniques de son chef, supposant que son matériel de bureau serait plus performant. Le chef de la chef, lui, semblait davantage formé à la communication. Enfin, à la langue de bois aisée et sympathique, spécialité renvoyage de balle plutôt. De son bureau bruxellois, il ne pouvait évidemment pas être au courant de tous les dossiers et, oui-oui, il voyait bien nos images mais ne pouvait que me renvoyer à sa sous-fifre, a la direction du Hainaut d’où je venais. Il allait d’ailleurs lui intimer l’ordre de répondre à mes questions concernant cette réalité fort étonnante: « Rappelez-la donc dans une heure…  » Je règle mon alarme. Faut toujours être extrêmement fidèle à sa parole pour harceler poliment. Ca dénote, en outre, une sincère détermination.


Ca me laissait le temps de recontacter Franco Seminara. Avant la publication de mon article contenant la vidéo, le député fédéral socialiste m’avait sans problème accordé une interview. Il se proposait, en compagnie de son confrère Eric Thiébaut (PS), député-bourgmestre d’Hensies, de prendre faits et cause pour les anciens employés intoxiqués en posant une question parlementaire à Philippe Courard (PS), secrétaire d’Etat chargé des risques professionnels, à propos de la reconnaissance et de l’indemnisation de leurs pathologies. Avantageuse cause humanitaire locale, je m’étais laissée dire, en cette période pré-électorale communale.  Ben oui… Pendant des décennies, les ouvriers avaient manipulé, sans la moindre précaution déjà, une foultitude de produits toxiques dans un environnement truffé d’amiante. Quand l’un d’entre-eux tombait malade, on l’envoyait toujours vers le même service, le Discca, où des femmes se seraient laissées dire que l’origine de leur cancer du sein détecté émanait… Des rayons X utilisés lors de la mammographie qu’elles venaient d’effectuer. Texto. 
Pour les autres, entre l’utilisation de tant de produits dangereux (trichlore, acide sulfurique, cyanure…) la cause de la maladie serait, forcément, difficile à déterminer. Ils se retrouvent donc tous, individuellement, orientés vers des services différents, sous des numéros de codes différents. Bref, aucune reconnaissance globale possible. Willy Ray, ancien syndicaliste et employé, tente quant à lui de réunir les victimes et leurs familles afin d’établir des liens entre les dossiers. Faut dire, après 38 décès sur 72 malades déclarés, l’ancien personnel de Bell-téléphone commence sérieusement à angoisser. Ils se réunissent d’ailleurs assez régulièrement au Vanneau, un café à proximité de leur ancienne entreprise pour tenter de sortir de cette honte de la maladie qui les isole et étouffe leurs paroles.
Malheureusement, après la diffusion de mon papier accompagné de sa vidéo, l’agenda de Franco Seminara devint subitement surchargé. Me restait plus qu’à contacter Eric Thiébaut, pas de chance, pour l’instant en pleine séance plénière au Parlement: « Rappelez à 17h. » C’est noté. Pour sa part, la sous-chef du Hainaut avait l’air plutôt paniquée, cette fois. Elle me répétait invariablement que toutes les mesures avaient été prises et qu’il fallait porter plainte. A un rythme de mille mots à la minute, plus ou moins. Comme je le savais déjà, je lui ai redemandé combien de temps cette situation allait perdurer. Le rythme passa donc à dix milles mots par minute jusqu’à ce que je l’interrompe pour lui proposer d’en parler plutôt au chef de son chef bruxellois. En affirmant que, pour ma part, ça m’était bien égal de téléphoner à la Ministre même si ça lui occasionnait une mauvaise nuit. 
Bon, évidemment, Monica Deconinck (SP.A) dispose d’un service de presse traditionnellement spécialisé en remballage de journalistes mais bon… En tous cas, son porte-parole ne sera pas là avant demain. Sans faute merci. A 17h, Eric Thiébaut ne daignait pas décrocher son GSM. A 17h02 non plus. Ni à 17h05, ni à 17h15, ni à 17h30, ni à 17h55, ni à 18h… Bon, j’annonce sur sa messagerie que je retéléphonerai demain. Faut pas déranger en dehors des heures de travail, c’est pas poli. Il n’avait pas l’air trop content, pourtant, le lendemain matin: « Ca ne sert à rien de me téléphoner tout le temps. Je comptais vous rappeler mais, de toutes façons, je ne poserai pas la question parlementaire avant les vacances. » Qu’à cela ne tienne, je voudrais seulement parler de la problématique actuelle. Un rendez-vous définitif la semaine prochaine sera, donc, amplement suffisant. Oui, bien sûr, je me déplace au Parlement comme de bien entendu.

En fait, c’est là que c’est surtout devenu amusant. L’attaché de presse de Monica Deconinck, Christopher Barzal pour être précise, était parfaitement au courant du dossier. ‘Evidemment le foin que j’avais fait avait du le dépoussiérer: difficile d’imaginer que dans le bureau de la Ministre, au coeur de l’Etat fédéral bruxellois, il puisse penser en permanence aux bledards borains. 
M’enfin bon… Ce qui m’a plutôt surprise c’est que, tout de go, il s’est exclamé: « Nous ne sommes pas responsable du travail au noir! » Contente de l’apprendre en fait, j’y avais pas pensé mais j’comprends mieux, du coup,  les dénégations de la chargée de dossier ainsi que les pannes informatiques de sa supérieure. Z’avez pas vu, sur mon blog? Avec les budgets de l’Etat, j’imagine qu’il jouissait d’un matériel dernier cri parce que, en voyant les images, il ne s’est pas privé d’en pousser un assez haut: « Quoi? Mais y’a carrément des grues et tout et tout?  » Ben oui… Vous le voyez aussi bien que moi… Enfin bref, l’était responsable de rien, le mec. Il allait fissa mener son investigation et m’en tenir informée. Mais d’où proviennent ces ouvriers au noir? Nous nous sommes dit, vu son ignorance, que nous allions recontacter la chargée de dossier qui ne pourrait que disposer de la réponse. Bon évidemment, en terme d’enquête ministérielle, j’ai eu droit à une absence de la principale intéressée tandis que sa chef m’a répondu avec une certaine intonation jouissive: « On a reçu pour instruction de ne plus parler aux journalistes.»
Pas grave, j’ai beau être bruxelloise, je n’en gardais pas moins des yeux dans le Borinage. Et j’les ai envoyés un peu se balader dans la région avec la question indiscrète. A leur retour, ils m’ont prétendu qu’il s’agirait de la société Tradeco, sise à Mouscron. Ensuite, le lendemain, je suis retournée au Vanneau où les malades se réunissaient assez opportunément. J’ai été un peu surprise par l’affluence de deux à trois cents personnes. Pour cause, trois entreprises avait succédé à Bell-téléphone  jusqu’en 2011: GeminusPunchtronic et MCMS. Leur personnel respectif soupçonnent, dès lors, bien davantage que les 72 victimes connues. Entre les travées se sussure le nombre estimé de 300 victimes. Tout ce petit monde demeure, de manière fort compréhensible, inquiet pour sa santé. Alors que la police locale angoisse à la même mesure: avant le début des travaux, ils auraient effectués des exercices de tirs dans ce lieu cédé à la commune, pour un euro symbolique, qui accueillera leurs futurs locaux. Un rapport Vinçotte, attestant de la présence d’amiante dans les portes coupe-feu et le système de chauffage serait d’ailleurs entre leurs mains. Mais Willy Ray refuse de m’en procurer un exemplaire sous prétexte qu’une deuxième version circulerait et « qu’elle mentionnerait une quantité d’amiante probablement bien plus importante tout autant que des déclarations compromettantes. » Pas de quoi rassurer. De fait, sur la terrasse, les anciens employés s’inquiètent des particules invisibles qui pourraient, à tous vents, saupoudrer leurs bières. Ils détaillent également des vécus tout bonnement effrayants: « J’ai une copine qui a survécu jusqu’ici. Mais vu le nombre de cancer déclarés, on lui a déjà tout remplacé. Alors les médecins lui ont dit qu’il n’y avait plus rien à faire.» 
Un dossier de désamiantage aussi mystérieux que similaire concernerait la société Atea, située un peu plus loin sur le territoire de la commune. En tous cas, assez loin du Parc Royal bruxellois où je sirote, sans complexe, une cigarette avant de rejoindre la Maison des parlementaires tip top à midi. Eric Thiébaut toujours sur la route, je l’autorise à ne pas risquer sa vie au volant pendant que je parcours quelques lignes d’un de mes bouquins préférés. Assez pimpant, le député m’accueille d’un air léger dans un bureau vide, « je viens très rarement ici« , pour me glisser le résultat de sa question parlementaire impromptue. Sans surprise pourtant, j’y découvre que Philippe Courard a simplement noyé le poisson en renvoyant les différentes victimes vers les services qui ont toutes compétences pour statuer sur leurs indemnisations etc etc… Sans plus. Je ne pouvais décemment me contenter d’une telle réponse, je lui ai donc décrit la situation présente sur le chantier. Sans qu’il n’ouvre, toutefois, la bouche d’un chouïa. 
Je lui ai alors balancé ma théorie: la commune de Colfontaine aurait engagé des travailleurs au noir parce qu’effectuer un désamiantage en règle aurait été reconnaître le bâtiment contaminé. Comme l’indiquerait le rapport Vinçotte mis au frigo. Et que cette constatation impliquerait la reconnaissance officielle de la maladie et engendrerait, donc, l’indemnisation des victimes. Avec une note à la clé… Pffffffiou… Un peu beaucoup par trop salée. Et comme bon, vaudrait mieux dépolluer rapidement pour accueillir les policiers… Toujours sans désserrer les dents, mon interlocuteur m’a juste soufflé un « C’est clair » subreptice avant de me raccompagner, assez exaspéré, vers l’ascenseur. Il n’est jamais que le bourgmestre d’Hensies et, à ce titre, le sort des ouvriers de Colfontaine ne semblait plus guère l’intéresser.

Texte: Linda Mondry
Photos: Jeep Novak et Roger Van Vooren
Vidéo: Béatrice Guenet

Il va de soi que le passage de l’Oeil du cyclone a eu tendance à éventer l’info jusqu’aux oreilles de quelques villageois évidemment indiscrets. Et qu’à force de secouer le cocotier, la noix serait tombée dans les mains de l’opposition communale. Nul doute que, à ce point de l’enquête, je vous tiendrai informés de tous développements futurs éventuels. L’Oeil du Cyclone… Tout est calme ici est un projet initié par Jeep Novak et porté par le collectif d’artistes Brussels is NDRGRND.

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mardi 3 juillet 2012


Par Linda Mondry  Samedi, 28/04/12, et mercredi 02/05/12

Descending terril n°7
J’ai tourné le dos à St Ghislain et Wasmes, pour continuer à marcher vers la campagne. Y’avait une petite route bien charmante en apparence. Qui partait vers un hameau. Au pied du terril du sept, je franchis la route longée d’un chemin parallèle. Terre noire et traces de lourds et larges pneus sculptés. Une barrière en bois épais à enjamber. Rien n’est prévu pour faciliter le passage des piétons. D’après ma carte, en voiture, c’est carrément d’un bon kilomètre qu’il faudrait se détourner pour franchir ces quelques mètres séparant la grand-route du vieux bitume campagnard. Entre quelques anciennes maisons isolées, toujours ces canettes dans un paysage pourtant de plus en plus bucolique. Les arbres alentours et éparses y sont vieux. Beau, majestueux. Comme un défi aux temps humains, une insolence suprême et irrésistible de la nature à l’industrialisation déliquescente des alentours. J’ai envie de voir les vieux terrils touffus, là, plutôt à gauche. Tant pis pour les quelques maisons à peines éloignées. Y’a un chemin de grande randonnée, justement. Suffit de suivre les petits signes rouges et blancs peints sur les arbres et les poteaux. Jusqu’à… Un grillage obstruant le passage. Une maison. 




Le baraki a dispersé là, comme d’habitude, les objets les plus fous. Quatre fûts surélèvent un camping-car entre des moutons lascifs. Impossible, en gros, de se souvenir distinctement d’un fouillis aussi anarchique. Impossible aussi, d’après le propriétaire des lieux, d’emprunter le vieux chemin de terre qu’il a lui-même obstrué. Je fais pas chier, je suis son conseil pour rejoindre le creux entre les deux terrils, distant à peine de quelques dizaines de mètres. A gauche, rejoindre le Ravel pour contourner : « Celui qu’on est en train d’enlever. » Je le remercie en observant, sur le versant, un bulldozer à l’équilibre précaire repousser une terre sombre devant lui. C’est, bien sûr, de là que proviennent les lourds camions chargés de débris de minerais.





Je crois que j’ai trouvé mon havre de paix. En bordure du danger. Sur un sentier à taille de mes pas humains, je longe épisodiquement des panneaux métalliques frappés d’une tête de mort signalant la proximité du chantier.
Danger Photo Andrea Van Leerdam
A gauche, par delà le ruisselet encombré de branches de sureaux, des moutons paissent encore dans un pré. Entre les gravats, je m’immisce dans une réserve naturelle. Elle est ouverte et parfaitement accessible me précise, sur un tronc, l’affichage discret de Natagora, une association de protection de la nature active autant en Wallonie qu’à Bruxelles. C’est là. Exactement ce que je recherchais : une clairière engoncée entre les deux sommets de terrils. Emmitouflée d’herbes et de branches, baignée de soleil. A l’abri du vent et du bruit ...


Invitation à pique-niquer Photo par Sturia
Juste, avant, vérifier un truc. Suivre le chemin et aboutir sur « l’autre versant » de la maison du baraki. Franchement, c’est pas parsceque je cherchais la paix qu’il pouvait se permettre de me prendre autant pour une conne. Par delà deux camions placés en travers du chemin, j’observe à dix mètres, à peine, le lieu où il s’était bien foutu de ma gueule. Je me demande ce que cache et justifie une telle appropriation d’un sentier public. M’en fiche, je quitte l’ombre pour retourner m’allonger dans la verdure. J’allume une cloppe en lisant quelques pages d’un bouquin, je ferme les yeux pour les protéger de la lumière doucement chaleureuse qui illumine mon visage et caresse ma peau. Quelques gouttes froides et éparses pour les rouvrir sur des nuages incertains. 
Je continue à longer le ruisseau aux odeurs d’égouts progressivement plus savonneuses et je franchis l’angle d’une habitation pour, sur une route usée, découvrir l’architecture en ruine d’un ancien puits de mine. 
Spectaculaire.

Y’a un gars qui, équipé de pots de peintures rouge et blanche, rafraîchit justement les indices du GR. Il me révèle que le charbonnage de Marcrasse fut le plus meurtrier de la région : plusieurs dizaines de morts, en 1954 je crois. Balayés par un coup de grisou puis ensevelis sous la terre. Même le roi Baudouin serait venu honorer de sa présence l’âme des victimes, il me désigne les témoignages fleuris entourant encore quelques croix et épitaphes gravés sur le marbre tandis que je lève les yeux : à travers les hauteurs de briques lézardées et les pans de murs effondrés, je retrouve l’intensité du ciel obscurcissant des axes métalliques arrachés, tordus et déstructurés. 

« Y’a un projet pour raser, conserver ou réhabiliter le site ? », je lui demande alors que j’observe un camion circuler lentement derrière les entrées condamnées, un dépôt de matériaux de construction apparemment. 
« Non, ça reste comme ça. Un vestige du passé… Un témoignage du temps écoulé. » 
En m’éloignant pour dénicher une maison anciennement occupée par Vincent Van Gogh, je me retourne pour contempler ces ruines qui en prennent peut-être une allure ecclésiale et gothique : la cathédrale industrielle de Ste Marcrasse recélant encore les reliques de ses martyrs ouvriers.
L’entrée dans Petit-Wasmes se fait, évidemment, par une route fraîche et à nouveau régulièrement usitée. Des bus de la Tec, bien sûr, mais aussi des moteurs automobiles bruissant entre les maisons neuves et clés sur porte. Les colonnes simili romaines encadrent bien souvent leurs entrées alors que, à peine plus loin, s’effrite l’ancienne maison du peintre. 


Je serais curieuse de lire si, dans les lettres de Vincent Van Gogh à son frère Théo, cette tranche de vie y est relatée. A voir. J’ai vécu avec une personne qui a étudié à l’académie de Mons un art expressionniste, j’ai encore vu mon peintre abstrait de père lire passionnément ces courriers à la fin de sa propre vie… C’est lui qui, sans l’avoir révélé, avait finalement réussi à stopper le mal familial affligeant ses propres enfants. Avant que je termine, pour moi-même, par l’anéantir en changeant radicalement d’existence. Aujourd’hui, une affiche l’atteste, la maison cédée par le génie, m’a montré Jeep, pour un euro symbolique sera rénovée. L’ancien propriétaire ayant à céder, par décret d’expropriation, ce lieu déliquescent pour faire place aux projets de rénovations touristiques du bourgmestre de Colfontaine, un certain D’Antonio. 


Je salue la femme de ménage qui, d’une fenêtre du cercle ouvrier voisin, entretient encore les étages de ce café dorénavant abandonné. Je pénètre dans le village par un sentier, à nouveau jonché de canettes, s’immisçant entre les arrière-cours d’un vieux quartier pour aboutir devant une pancarte « peinture fraîche » pendouillant encore sur la barrière totalement rouillée encadrant son église. Un christ plutôt spectral semble y invoquer les esprits en levant des bras statufiés vers le ciel ...




Toujours attirée par mes terrils, je me dirige vers une cité sociale attenante à celui du Pachy. Les petites maisons sociales, bien rangées même si modestes, s’alignent avec une apparente sagesse. Plus j’y pénètre, pourtant, plus les carreaux font place à des fenêtres condamnées. Y’a les pauvres, bien sur, mais en son cœur y’a carrément la misère. Autours d’un square goudronné, quelques baraquements, je vois pas vraiment d’autre mot, terminent d’être désertés par une population vieillissante… voire mourante. Ce n’est pas un camion de déménagement qui évacue les objets obsolètes délaissés apparemment récemment par un(e) ex-habitant(e) mais une benne à ordures. Deux téléviseurs aussi poussiéreux que monumentaux, des tables et des chaises banalement vulgaires dont plus personne ne voudra. A petit pas, une petite vieille continue pourtant à saluer une de ses voisines. 


Devant une autre « maisons » patiente une unique voiture. Il s’agit, évidemment, d’une aide familiale qui effectue son travail : un petit véhicule électrique pour handicapés stationne devant la porte tandis qu’elle y aère les draps. Je me détourne, un peu au hasard ensuite, pour traverser le village « en dur » et croiser, à sa sortie, un chemin de terre  où trois silhouettes m’interpellent. Un peu surprise, je m’oriente vers eux tandis qu’un de ces mecs me demande directo « Pourquoi t’as pas peur de nous ? » Je m’esclaffe en répondant que c’est, peut-être, parce que je suis journaliste. Dix minutes pour tenter de leur expliquer, à ces dents parfois manquantes et ces jeans délavés, l’intérêt de zoner dans ces lieux paumés : « Ha ben oui…, me répondent-ils en riant. Ici y’a pas plus terrible. Dans toute la Belgique y’a rien de plus miséreux. »
Le plus jeune m’exhibe fièrement, sous sa casquette, l’imprimé de son t-shirt : « Buvez, sucez, hurlez ! Bande de putains ! » Ramenant d’instinct son froc à sa taille : l’est un grand admirateur d’AlKpote. Un rappeur que je connaissais pas. Lui-même, d’ailleurs, se livre à l’art du slam et m’improvise un récital aussi bref qu’immédiatement interrompu par ses amis pour me proposer un plein verre de vodka citron : « Y’a tellement rien ici qu’on est bien obligés de boire sur les sentiers. »
-         Y’a pas un café ou une maison des jeunes où vot’copain pourrait exprimer son talent ?
-         Jamais, tu rêves ! Y’a rien ici.
-         Même pas une maison du peuple ou quelque chose comme ça ?
-         Ben non… Qu’est ce que tu voudrais qu’on aille faire là ? A part payer 1,50 Euro pour boire sa choppe ?
-         C’est moins cher ici ?
-         Ben oui, on y passe tout notre temps. Ici, dans ce petit chemin, parce qu’il n’y a absolument rien pour nous. Tu veux ou tu veux pas un verre ?
Je décline poliment tandis que le second, la quarantaine et fils de mineur, me détaille la situation locale de l’emploi.
-         Qu’est ce que tu voudrais que j’accepte de ramasser, comme on me le propose, les papiers en rue 40 heures par semaines pour gagner 150 euros de plus que le chômage ?
-         T’as plus vite fait de faire un job en black à droite et à gauche…
-         Ben oui. Et le reste du temps, je peux le passer dans le sentier. C’est pas ça hein ? Y’aurait plein de boulot ici. Suffit de regarder y’a des tonnes de trucs à faire. Rien que pour aider les petits vieux. Au lieu de les parquer dans des maisons de retraites… On m’a proposé. Mais moi, je voulais pas faire ça comme ça. Pas dans cet esprit là. C’est… Enfin bon, tu vois le genre.
-         Ben… T’as déjà essayé d’en parler ?
-         A qui ? Chaque fois qu’on apparaît et qu’on dit pas ce qu’ils veulent on se fait traiter de malfrats. Où qu’on aille. Je vais à la commune uniquement pour me faire traiter de bon à rien.
-         Le bourgmestre, ici, c’est un socialiste ?
-         D’Antonio ?
-         Oui.
-         Non, c’est un MR.
-         De droite ? Je demande un peu éberluée.
-         T’as déjà vu que Di Rupo était de gauche ?
-         …
-         Tu te rends pas compte… Y’a rien ici. C’est la totale : 37% de chômage. Je sais pas si t’imagines ça fait combien de personnes, rien qu’ici dans la rue, qui ont pas de boulot. D’ailleurs demande leur à elles ce qu’elles pensent du bourgmestre !
Quatre ou cinq filles et jeunes mères, toutes de noir de jais évidemment vêtues, passent avec landaus, bagages et enfants en direction du terril.
-         Vous en pensez quoi du bourgmestre les filles ? Y’a une journaliste ici qui veut savoir…
Au quart de tour les poings se lèvent rageusement vers le ciel pour l’honorer de tout un tas incroyable de noms d’oiseaux. Sans même s’arrêter, la manifestation spontanée me lâche en chœur désordonné : « Vous pouvez sans problème dire qu’on le déteste ! On le hait ! » Le seul qui a l’air de s’amuser, en fait, c’est le troisième gars. Débonnaire et souriant, les mains dans les poches.
-         Moi, j’trouve que c’est bien ici.
-         Ha ?
-         Ben oui. Moi, j’suis estonien. Et bon, la misère en Estonie on connaît. Bon… Moi je me suis fait passer pour kosovar au moment de la guerre et voilà.
-         C’est mieux ici…
-         Ben j’ai acheté une maison de trois chambres, pour mes enfants, avec un jardin pour 40 milles euros…  C’est introuvable ailleurs en Belgique. Et bon au chômage je touche mes 1200 euros, ma femme fait… (un peu embarrassé) environ 1000 euros plus les allocs… Et avec le taux de chômage de la région et ma culture d’origine, je risque pas de trouver du boulot avant un moment. Donc ben…
-         C’est le paradis ici.
-         … (sourire) … Puis tu sais, on fait construire une maison au pays.
-         Mais tes pottes eux ils sont nés ici, p’têt qu’ils auraient envie de faire autre chose de leur vie…
Les deux comparses réagissent :
-         Ben oui évidemment. On a marre de n’avoir aucune perspective d’avenir. Mais tu sais, il n’est pas le seul à avoir compris comment profiter du système…
-         C'est-à-dire ?
-         Ben… Tous les politiciens du coin font ça. Il ne fait que suivre leur exemple. Ils se nourrissent tous du système social. C’est leur fond de commerce.
-         En gros, depuis la fermeture des mines et de l’industrie la magouille est devenue la principale source de revenu de la région ?
-         Ben voilà. Et ils veulent pas que ça change. C’est des bourgmestres de père en fils ici (rires). Idem pour les présidents de cpas etc…
-         Et qu’est ce qu’il se passe si vous contestez ?
-         Ben rien. Faut surtout pas faire ça. Tu te fais traiter de tous les noms puis ils t’envoient la police…
-         Ils vous mettent la pression ?
-         Ben tu sais… T’es là dans le sentier puis bon… Contrôle d’identité…
-         Vaut mieux fermer sa gueule pour continuer à picoler ici à l’aise, alors…
-         Ben… L’ancien bourgmestre, un soir, il s’est pris un poteau en voiture ici dans la rue. Tellement il était bourré. Ben tu sais ce qu’ils ont fait les flics ?
-          …
-         Ben ils ont bouclé la rue pour que personne le voie.
-         Et ils l’ont pas embarqué ou retiré son permis ?
Bon, j’ai pas voulu continuer à paraître aussi ridicule, alors j’ai ri avec eux.
-         Mais, dites moi, j’ai l’impression que les industriels sont venus quand il y avait du charbon, qu’il ont utilisé la force de travail des gens présents et que quand il n’y avait plus de ressources minières, ils ont disparu en vous laissant là. Vos compétences devenues inutiles, à leurs yeux, entre vos mains…
-         Ben oui. C’est exactement ça. Maintenant, les politiques prennent l’argent là où il est.
-         Pour la ferme aussi, c’est la même chose, non ? Avant, il fallait des centaines de bras pour faire le travail d’un tracteur…
-         Oui…
-         L’argent du tracteur il ne va plus aux gens mais aux banquiers ?
-         Ben oui.
Ca me fait évidemment penser à André. Quand nous avions été ensemble devant la maison de ses parents, y’avait partout des champs autours. Et André ben… Il gagnait déjà, gamin, sa vie comme ça. En allant faire, par exemple, la moisson. J’ai eu beau regarder sur les terrains de jeux de son enfance, j’ai n’y plus vu une seule opportunité d’emploi. Avant, bien sûr, y’avait aussi des maréchaux-ferrants, des aiguiseurs de couteaux et des tas d’autres métiers… Mais où sont-ils donc passés ? Ne sont-ce pas leurs enfants qu’on retrouve dans les écoles d’enseignements spéciaux… Traités comme des gens inadaptés. 







A l’époque, André n’avait bien sûr pas trop vu l’intérêt à aller à l’école : ce qu’il savait faire, alors, avait encore de la valeur aux yeux de la société.

-         On vous a tout pris, jusqu’à votre sang, puis abandonnés quand il n’y avait plus de richesse?




-         Oui, c’est tout à fait ça. Il ne reste que la misère.



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lundi 2 juillet 2012


     “Être heureux, c’est vivre dans un monde de possibilités” L. Apostel

“J’ai quatre enfants. Mon mari est au chômage. Nous gagnons de 750€ à 800€ par mois, plus 625€ d’allocations familiales. Le loyer coûte 500€ et l’école 80€. En déduisant toutes les dépenses fixes, il nous reste environ 250€ pour vivre. Nous mangeons un peu de viande, des légumes, du jus de fruits (des ‘produits blancs’, bien sûr). J’ai un congélateur. Je profite des réclames. Nous, nous vivons des réclames. Si les enfants veulent une crème glacée, je dois leur dire ‘non’. Nous achetons la glace au litre. Le dimanche, nous mangeons une boule de glace comme dessert. Et il y a aussi les friandises. Si les enfants n’ont pas de friandises, on leur dit ‘vos parents ne vous aiment pas’.
C’est très difficile. Surtout si un des enfants tombe malade, ce qui arrive souvent. Dans ce cas, nous devons compter sur une note d’au moins 50€. Mon mari et moi nous mangeons alors des pommes de terre et des œufs.
A l’école, mes enfants se trouvent parmi des enfants de milieux plus aisés. Mon fils aîné est rejeté. On lui dit qu’il habite un taudis, qu’il est un “baraqui” Avant, il avait 76% et maintenant, plus que 30%. Il était parmi les quatre premiers. Ça ne va plus. Et même à la maison, il commence à se révolter.
J’en ai parlé avec son institutrice. Elle m’a dit qu’on crachait parfois sur ses cahiers et que la situation ne cessait de s’aggraver. Quand il rentre à la maison et que je lui demande s’il a eu une bonne ou une mauvaise journée, il me répond: ‘Je n’y peux rien si mon père est chômeur et que ma mère n’a pas de travail!.’
Votre origine et l’endroit où vous vivez, ça détermine la manière dont les autres vous regardent, la manière dont les plus riches regardent les plus pauvres. Chez moi, nous étions quinze enfants. Quand j’étais petite, j’ai dû entendre beaucoup de choses très désagréables. Mais aujourd’hui, c’est devenu encore plus dur, encore plus brutal.
J’ai dit à mon fils: `Si tu veux montrer que les enfants des plus pauvres ont droit au même respect, il faut que tu travailles. Tu dois même travailler plus dur que les autres enfants, sinon on dira que tu es un fainéant parce que tes parents sont des fainéants’”.

(Extrait du rapport général sur la pauvreté en Belgique)

“Personne n’a grand intérêt à la vérité sur le monde social. Et surtout pas les dominants bien évidemment.” P. Bourdieu

Bien connaître sa région, bien connaître son pays...
La Wallonie (sud de Belgique) connaît un taux de chômage record (on pourrait presque dire extraordinaire) alors que la Wallonie obtient des milliards d'euros d'aides européennes pour le développement. On l’a déjà écrit, mais il n’est pas inutile de le répéter : la Belgique reste un pays de fonctionnaires et la Wallonie (région francophone) possède des clans, des baronnies locales, des cumulards, elle a hissé le népotisme à des sommets rarement égalés, … avec le triste privilège d’être devenue la région la plus pauvre de Belgique où les mots socialistes, socialisme, parti, sont utilisés au plus grand profit de quelques-uns.
Les baronnies (socialistes) locales, le clientélisme, le système des amis des amis à tous les étages, entre autres, ont transformés cette région au fils des décennies en une région en retard de développement économique. Ces « baronnies politiques » et les organisations mafieuses commencent à coloniser les zones exclues de la prospérité.
Si l'on regarde les journaux télévisés et reportages des chaînes de telévisions belges, la Wallonie présente le plus de scandales politiques. Démissions, inculpations, incarcérations pour abus de biens sociaux, faux et usages de faux et escroqueries, de la part des mandataires publics socialistes, élus de père en fils, et de leurs amis qui font la une des médias sont légion
Sans oublier la célèbre ouverture annoncée de la chasse aux parvenus par le président du parti socialiste, sans grands résultats... 
Si on a compris qu’il faut louer le parti pour tout ce qu’il (vous) apporte, il est possible de vivre très confortablement parmi les minimexés, les sans-emploi, les « petites gens ».

Et plus on le loue, plus ça peut-être profitable pour une "carrière".
Le prix à payer au socialisme devient insupportable pour la Wallonie. Sauf pour ceux qui vivent sur le système des amis des amis mis en place depuis des décennies. La multiplication des scandales met en lumière dans cette région sud de Belgique les pratiques politiques les plus ignobles mais pas les plus rares. Il n'est pas exceptionnel de constater l'usage des menaces, des intimidations et de l'arbitraire.
Quelque chose ne fonctionne pas en Wallonie (si on est optimiste).
Le système wallon ne fonctionne pas (si on est réaliste).
Le socialisme et le système des amis des amis sont à bout de souffle (si on est précis).


Centre du Monde

En explorant Wasmes et ses alentours, on découvre autant ses chancres, ses dépôts d’ordures clandestins, ses intrigues économico-politiciennes, que… Jean-François Hubert. 
Non, non, ... pas complice mais justicier, pardi ! 
Force images et textes dénonciateurs sur la multitude de blogs internet qu’il propulse, clandestinement ou non, pour la plus grande joie contestataire de ses concitoyens. Envers et contre toute misère, Jean François Hubert navigue dans les eaux troubles de notre Borinage adoré. 
Non, non… Il ne craindra pas la polémique, ni ne cèdera aux menaces. 
Pas plus qu’il ne suivra le chant des sirènes policières ... 
Il ne pense qu'a rendre son honneur perdu au véritable socialisme citoyen ...
Il ne pense qu'a rendre son honneur perdu à sa région qu’il aime autant qu’il châtie : 
« T’as un gros cœur, sous tes airs de faux dur ? Hein, èm'biau ?» 
C’est p’têt la seule question qui ne suscitera, chez lui, qu’un… silence embarrassé.

Copyright SUDPRESSE La Province Photo Eric Ghislain .

A Wasmes, Colfontaine, des citoyens s'organisent et tentent de créer une alternative à ce système. Ils sont représentés par la voix d'un homme, Jean François Hubert. Créateur du parti RSCC, et du blog ACDC dont voici une primeur:


En octobre 2012, vous aurez un choix à faire !
L’avenir de Colfontaine sera entre vos mains !
A la vue des derniers éléments émis sur Colfontaine, amiante, police, maison à vendre, plomb dans l’eau, chien méchant, ruines, faits divers, sécurité routière, déchets,  etc, le futur si vous ne changez rien, sera triste !
Le PS-Colfontaine à majorité absolue au conseil communal nous aura bien placé dans tous les classements, c’est-à-dire N°1 mais en commençant par le bas !
Que va devenir Colfontaine ?
On y tournera des clips vidéo comme « Zombie » de Cranberries, sans même devoir faire d’effets spéciaux ! « Orange mécanique » ne sera plus une fiction !
Le dilemme:
Moins de policiers, veut dire qu’il faudra mieux se protéger ! Mais pas avec un chien de garde car ils seront interdit ! Colfontaine sera la Commune où la prime d’assurance vol sera la plus élevée de Belgique ! Les ruines augmenteront, et notre paysage sera terni, sauf pour les endroits stratégiques qui seront bien fleuris ! Les Zones vertes seront transformées en quartiers résidentiels, vendues, vue la situation immobilière bien basse, pour des cents d’euro !

Pour vous, pour nos enfants, pour nos familles, réfléchissez bien lors de votre choix en octobre 2012 ! Je ne suis peut-être pas un top politicien, ni un beau parleur, mais pour moi, pour l’ACDC-Colfontaine, et aujourd’hui le RSCC, la valeur humaine est bien plus importante que celle de l’argent et du Pouvoir.
J-F Hubert.
Bien à vous.

Et voici quelques commentaires glanés sur le même blog.

Réactions citoyennes:
-Salut, on dirait que vous préparez une guerre avec vos propagandes …
Mais bon, c’est légitime.

Nous faire revivre des moments forts de notre ancienne politique est astucieux. C’est vrai qu’on doit être méfiant de tous ces riches qui se ramènent, qui, on ne sait pourquoi, se rallient à une opposition qui n’a jamais su convaincre une majorité.
On verra.
-Monsieur, vous êtes trop fort, vous n’avez vraiment pas peur de vous retrouver un jour au fond d’un lac les pieds dans le ciment.
Quoiqu’on sait déjà la moitié de ce que vous écrivez. Les nouveaux habitants, eux, on aussi le droit de savoir, c’est bien.
-Je suis fier d’habiter à Colfontaine !
Les borains ont réputation d’avoir des sales gueules et de ne pas se laisser faire.
Vous êtes un exemple, on devrait tous vous suivre.

Que le cœur des borains reprennent vie !

-Bonjour monsieur le président d'acdc.
Colfontaine s'est terni au fil du temps, comme un oeuf pourri.
Un oeuf dont on remet des couches de peinture pour faire bonne impression.
Mais qui à l'intérieur ... .
Merci de vous battre pour nous.

-BONJOUR,
JE VAIS ETRE BREF.
J'ATTIRE VOTRE ATTENTION SUR L'IMAGE DE NOTRE COMMUNE.
PENSEZ-VOUS QU'ON PUISSE REMONTER DE SI BAS?

-Vous osez crier notre désespoir et vous le faites bien.
Continuez, car si c'est pas pour 2012, ce sera pour les suivantes!
On parle, on parle, on parle.
Sans aucun pouvoir, vous faites bougez les choses, ça c'est de la volonté.

-Nous avons lu l'article sur ACDC-Colfontaine, l'eau au plomb dans l'école.
Ca me fait bien rire.
J'espère pour l'échevin qu'il va faire analyser l'eau des écoles communales de colfontaine. Quand je pense qu'il y a tant à faire dans nos écoles, et qu'on investi une fortune pour de l'herbe plastifiée, je n'ose imaginer le futur.
Notre santé importe peu?
Impatient de faire la réunion de parents qu'on en discute.
Espérant vous rencontrer un jour.

-On se casse de wasmes!
Marre de toutes ces conneries, de la crasse, etc.
Nos maisons valent plus RIEN!
On se fout de notre gueule quand on demande quelque chose.
Oui, demain ... demain ... demain ...
Et je confirme, l'herbe est plus verte ailleurs.

-J'aimerai vous rencontrer dans le cadre de votre programme à venir.
Ma Commune, c'est ma passion, et j'ai réuni au fil des années assez d'éléments pour retracer l'histoire de la chute de Colfontaine dans tous les sondages.

-Dommage que vous êtes un peu grossier dans votre language quand vous vous énervez.
On voit bien que ce que vous faites vous tient à coeur.
Vous méritez d'aller loin, très loin.
Nos enfants vous connaissent, et c'est ça qui est bizarre, le grand balaise qui est chouette gars.

En fait, ne changez rien, vous nous représentez bien!

Communiqué:
Colfontaine,Vous commencez à réfléchir et réagir!
Voici, un courriel reçu ce 28-06-2012 
Monsieur hubert, bonjour.
Lors de notre fête de voisin, nous avons un peu discuté des élections communales, nous permettant même parfois un peu d’humour.
Mais, en réalité, la peur s’est installée.
Pas la peur du changement, mais la peur d’un avenir douteux.
Là, l’occasion de refaire une petite fête entre voisins nous est venu à l’esprit, mais cette fois que pour discuter politique (et c’est chiant !). Donc, parti pour consulter les listes, qui, quoi, etc. Chacun a fait ses petites recherches, comme des détectives (ça c’est marrant !)
Et puis on s’est remémoré les faits et rumeurs, nos trouvailles. Et la peur nous a repris !
Déjà, vous en dites beaucoup sur ce site, parfois c’est bien, parfois, c’est lourd .
On voulait créer notre liste, la LDV, Liste Des Voisins !
Non, c’est pour rire.
On en rit maintenant, pour mieux pleurer après octobre.
Bref, la presse, c’est le top pour dire n’importe quoi !
On en sait plus en demandant à gauche ou à droite !
On a peur de C+. On y voit DiRosa, ancien échevin démissionnaire, qui n’aurait jamais craché sur 1 euro à prendre. Mais on sait tous pourquoi il a quitté !
C’est plus un secret !
Puis nous avons Pino Carlino, ancien CSC, déjà propriétaire de nombreuses maisons (en centaines), qui a touché son salaire pendant des années, avec une voiture de société gratos, sans aller travailler ! (lien 1)
Ca c’est un exemple !
Vient ensuite, le grand Dubois, dont le grand-père est propriétaire de terrains à colfontaine, qui se casse pendant 10 ans dans les Honnelles pour revenir (successions ?) chez nous, enfin, mettre son adresse, car il vit toujours là-bas (nous connaissons un de ses voisins, pas de bol !).
3 gros portefeuilles immobilier !!!!!
Et si C+ passe ? Ils vont acheter tout Colfontaine ???????????Heureusement, dans ce groupe, il y le CDH et Libéraux qui à part se faire ridiculiser dans la presse avec leur intervention à la mords-moi le nœud, ne font que se faire passer pour des gens bien, honnête, au grand cœur, etc. (lien 2)Dommage, si elles suivaient une formation politique, elles seraient peut-être crédibles.Vu que quatre d’entre nous ont déjà été à plusieurs reprises à des conseils communaux, on peut juste dire d’Ecolo … Ben rien, ou peut-être qu’ils savent pas trop comment on fait des choix et pourquoi !L’EX-PS demandeuse de jetons, vous avez déjà tout dit ( dommage).Les autres, on n’a pas trop trouvé, mais on va chercher !Ca va être la smala, toutes ces personnes aux opinions différentes qui se disputeront pour la couleur de leur bureau !
Bref, des liens pour faire comme vous, prouver qu’on sait bien débrouillé !
C+ : ICI On blague, hein !
Lien 1 : ICI 
Allez, comme on sait que vous n’êtes pas con, encore un : ICI 
Lien 2 : ICI 
On continuera à chercher, c’est devenu un petit hobby ! Oui, la famille s’en est mêlée, pour agrandir notre petit cercle de détective !LDV.
L’ACDC-Colfontaine est impatient d’avoir la suite, et publiera par honnêteté, le travail effectué par ses citoyens.
Bien à vous !
Et bien venu à LDV dans le monde politique !
J-F Hubert

On ne doit pas créer de mouvement de panique …. 
Et pourtant …
Voici un beau reportage sur la question de l’amiante à Colfontaine :
Oui, votre santé importe peu, du moment que vous payez vos taxes pour mettre de jolies lumières dans nos rues !
Et la santé de nos enfants ??????
Sûre que si un échevin ou même notre 1er homme avait habité à moins de 200 mètres du site Bel Téléphone, des bâches auraient été apposées !
Mieux vaut prévenir que guérir ?
En octobre 2012, ces mêmes personnes qui n’auront prises aucune précaution pour protéger leurs concitoyens reviendront sur les listes !
POURQUOI ne pas avoir prévu de mesures de sécurité ?
POURQUOI se hâter à démolir ?
POURQUOI chercher à endormir la population ?
Tant de questions, qui comme d’habitude ne trouveront pas de réponses !
Les preuves disparaissent peu à peu !
Des pétitions et des plaintes sont en route, renseignez-vous !
Du plomb dans l’eau, de l’amiante, et puis, ce sera quoi ?
Que vaut une bâche face à un cancer ?
Le mot « socialisme » est bien loin derrière les élus au Pouvoir !
Triste …

Deux grandes gueules font liste commune
BASTIN,CATHERINE  Jeudi 19 avril 2012

      Colfontaine,

       Patrick Piérart (RSC) et Jean-François Hubert (ACDC) créent la surprise.
     Renouveau Socialiste à Colfontaine et Aux Citoyens de Colfontaine : ces deux nouvelles formations dans le paysage politique wasmois fusionnent pour devenir Renouveau Socialiste Citoyens Colfontaine. Le logo RSCC s’imprime avec un beau S rouge comme Socialiste. « Je siège actuellement comme conseiller indépendant mais je reste profondément attaché aux valeurs socialistes, annonce d’emblée Patrick Piérart. Avec ACDC, on part d’une page blanche, pas question de faire allusion à mon passé d’ancien mayeur même si mon expérience politique a du poids. »

   Après 115 ans de majorité absolue à Colfontaine, l’opposition fourbit ses armes. La liste pluraliste C + rassemble des déçus du MR et du PS, le CDH et Écolo. Les réformateurs locaux, déforcés, n’ont pas encore présenté la liste d’Olivier Mathieu. Mais voici le duo Piérart-Hubert, bien décidé à faire vaciller le PS traditionnel emmené par l’actuel bourgmestre Lucien D’Antonio. « C’est la première fois que les Colfontainois auront une alternative socialiste car notre mouvement est clairement de gauche, revendique le leader de RSCC. Le rapprochement avec ACDC est naturel car Jean-François Hubert n’est animé que par le bien-être citoyen. » Ce dernier est novice en politique. Mais il est l’empêcheur de tourner en rond de la commune, le Zorro des petites gens délaissées. À ses côtés, Piérart, plus aguerri à l’exécutif communal, fait figure de diplomate.

   Le couple se dit bien assorti et présente une liste où 23 candidats sur 27 sont quasi inconnus. Huit jeunes ont moins de 30 ans et ont commencé leur campagne sur les réseaux sociaux. Seuls Patrick Piérart et Alain Boehm sont conseillers communaux sortants. Didier Golinveau, élu Écolo de 2000 à 2006, les rejoint. Jean-François Hubert, moteur d’ACDC, est le quatrième « people » de RSCC. Signalons la présence de deux très jeunes étudiantes de 18 ans. Le panel professionnel est représentatif de la société : de la demandeuse d’emploi aux indépendants et aux fonctionnaires.