Charbonnages d'Hensies-Pommeroeul


Charbonnages d'Hensies-Pommeroeul

  Etude réalisée grace au site, http://www.postindustriel.be
et au Centre d'archives SAICOM, pour les photos anciennes du Charbonnage
Belgique1
La société des charbonnages d'Hensies-Pommeroeul exploitait les concessions de "Hensies-Pommeroeul" et "Nord de Quiévrain" Réunies sur une superficie totale de 1895 hectares, juste à la limite de la frontière franco belge dans le nord du Borinage.
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Le premier sondage, en vue de déterminer la valeur des terrains houillers sera entrepris en 1838 sous l'égide du Duc d'Aremberg. D'autres travaux de reconnaissance seront menés par la suite par la société Don, mais c'est seulement au vingtième siècle, en 1908 et 1912, que deux sondages encore plus profonds sont réalisés suite à un accord entre les propriétaires des concessions de la "Société anonyme Belge d'entreprise de forage et de fonçage Foraky". Deux sièges seront exploités sur la concession, Sartis et Lambert.
Ces deux sièges, très modernes pour l'époque, vont contribuer nettement à la production totale du Borinage, en l'augmentant de 23 %. Le gisement produit essentiellement des charbons plus maigres à usage domestique. La modernité des installations, la régularité du gisement et l'épaisseur des couches exploitables permettent d'avoir recours assez rapidement à une mécanisation massive. La société charbonnière d'Hensies-Pommeroeul pourra ainsi survivre aux premières et seconde vagues de fermeture (1952-54 et 1959-61) des charbonnages du Borinage qui ne produisent essentiellement que du charbon gras industriel soumis à une rude concurrence. Néanmoins, le siège Louis Lambert est fermé en 1966.

Les puits de la Société
- Puits 1 & 1 bis, Sartis
Historique
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Vue d'ensemble des puits 1 et 1 bis. En avant, le puits n°1 bis et son élégant chevalement en béton.
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Le Siège vers 1965. A gauche, le n°1 bis, modernisé dans les années 1950, à droite, le n°1.
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A gauche, les installations du lavoir et de l'usine à boulets.
Les opérations de creusement des puits débutent en 1913. Interrompues par le premier conflit mondial, elles reprennent en 1915 pour se terminer dès la fin de guerre.
L'exploitation normale du charbon commence donc à la fin de 1918.
Ce premier siège est implanté dans un lieu inhabité, à mi-chemin entre les villages d'Hensies et de Pommeroeul, le long du canal Mons-Condé. Aux installations traditionnelles d'extraction, se joignent un triage lavoir, une fabrique d'agglomérés, une centrale électrique et tous les services annexes du charbonnage.
Afin d'attirer la main d'œuvre nombreuse nécessaire aux travaux souterrains, la société décide peu après de construire deux colonies de logements pour le personnel, à proximité immédiate du charbonnage.
Elle construit également une ligne de chemin de fer électrifiée reliant les Sartis à la gare de Bernissart située sur la ligne Mons Tournai.
Grâce à ce raccordement ferroviaire, elle organise, comme à Bois du Luc, en plus de l'écoulement de sa production, le transport pour son personnel venant de loin.

Le siège des Sartis fermera finalement ses portes le 31 mars 1976. Ce qui fera de lui, le dernier du Borinage.

Archéologie Industrielle
6 bâtiments sont encore visibles, les bureaux, bains douches, poste de garde, ateliers, et 2 petits bâtiments servants probablement de conciergerie et de bureaux d'expédition.
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En bleu, à gauche, puits n°1 bis, à droite, puits n°1. En rouge, les bâtiments encore visibles.
Le bâtiment le plus impressionnant est émouvant est le bâtiment des bains douches. Son allure et ses dimensions en font un témoin essentiel de ce charbonnage et qui mériterait une opération de sauvegarde, mais il est regrettable qu'il n'y ai rien eut en faveur de la sauvegarde du bâtiment jusqu'à ce jour, ce qui a provoqué des dégradations importantes à l'intérieur du bâtiment, notamment dans les douches ouvriers et ingénieurs, ou de grandes parties se sont effondrées.
Néanmoins, ce bâtiment est encore dans son contexte "minier", on retrouve encore la disposition des équipements, certaines douches encore en place, présence d'armoires, de bottes, de tenues de travail...
Le bâtiments des bureaux conserve de très belles boiseries sur les portes et fenêtres. Malheureusement, son état est très délabré, il manque une partie de la toiture.
Le bâtiment Atelier a subi des modifications à l'intérieur de sa structure, ce qui laisse penser qu'il a été reconverti après la fermeture de la mine.
Le reste des bâtiments et du site minier est totalement abandonné depuis la fin de la mine. On retrouve certains éléments témoins sur le carreau comme des emplacements de voies ferrées, des bases de pylônes d'éclairage, du charbon, des boulets...
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Vue générale sur les bâtiments visibles, à gauche, les bureaux, au centre, les Bains douches, à droite, l'atelier.
Photos des Bureaux
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Façade principale des Bureaux. Sur cette face se trouvait le bureau du directeur.
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Vue sur la face arrière, côté puits.
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Sous sol des Bureaux. Sur l'ensemble des murs figure un élégant carrelage.
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Les informations sur cette salle sont vagues, infirmerie ou douches ingénieurs?
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Cabines WC ou douches.
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Coursive au rez-de-chaussée.
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Un bureau
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La Chambre forte et le coffre. Y a t'il encore quelques chose dans le coffre?
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Une fenêtre
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Ce qui fut probablement le bureau du directeur.
Photos des Bains Douches
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La célèbre façade du bâtiment des Bains Douches.
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En 1919, on ne voulait qu'une chose, la paix. Hélas...
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Tout de suite après la porte principale se trouve se grand escalier qui mène à la salle des vestiaires.
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L'escalier vu du niveau supérieur
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Guichets faisant face à l'escalier, dans une demi-lune.
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Détails d'un guichet.
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Vue sur le Hall. J'ignore si la lampisterie se trouvait dans ce local au fond où s'il s'agissait d'un bureau pour délégué.
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La salle principale, dite "Salle des Pendus" où les mineurs se changeait et suspendaient leurs effets en hauteur de la salle. Sur les extrémités de la salle se trouvaient les douches.
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Le long d'un mur se trouvent encore des chaines pour les montes-habits.
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Une salle des douches. Malheureusement, les cloisons sont ravagées.
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Cette salle s'est en grande partie effondrée.
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Effets de mineurs retrouvé dans les douches, une chaussure de sécurité.
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Ce qui fut probablement les douches pour Agents de Maitrise. A l'étage, Lampisterie? Une partie de la salle s'est effondrée sur les douches.
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Restes d'un appareil respiratoire.
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Gant
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Partie Arrière du bâtiment. On remarque l'emplacement de la passerelle au second niveau, qui reliait au puits n°1.
Photos des Puits
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Puits n°1, 720m, fermé en 1976.
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Dalle du puits n°1.
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Puits n°1 bis, 720m, fermé en 1976.
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Dalle du puits n°1bis.
Bâtiment divers
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Conciergerie
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Bureau des expéditions.
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Poste de garde, grille et ateliers.

Projet de réhabilitation du site du Sartis par la Spaque

Un danger plane actuellement sur les derniers bâtiments du Charbonnage d'Hensies.

Intitulé du marché

Réhabilitation du site Les Sartis à Hensies - Déconstruction sélective des anciennes infrastructures industrielles (première étape)

Description / objet du marché

Le présent marché a pour objet la première étape de la réhabilitation du site dit "Les Sartis" situé à Hensies.
Les travaux prévus consistent principalement en :
- un déboisement des abords des infrastructures à déconstruire
- une déconstruction sélective des anciennes infrastructures industrielles encore présentes sur le site
- une évacuation de tous les déchets issus des déconstructions sélectives (amiante, déchets dangereux, ...) vers des centres de traitement agréés
- une évacuation des déchets épars sur tout le site vers des centres de traitement agréés
- un concassage de tous les matériaux de type inerte issus des déconstructions sélectives

- Puits 2, Louis Lambert
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Siège Lambert vers 1945. Source SAICOM
Historique
Ce puits porte le nom du Premier Directeur de la Compagnie, Louis Lambert. Le siège a été exploitée de 1926 à 1966. Il est équipé de 2 puits, le puits n°2 et le puits n°2 bis. Il sera implanté au coeur même du village d'Hensies à un peu plus d'un kilomètre des Sartis.

Archéologie Industrielle
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Le Carreau en 2007. En rouge, bâtiments et équipements visibles, en bleu, emplacement des dalles des 2 puits.
Le site est en friche en 2011. Seuls subsistent l'élégant portail de l'entrée principale, les 2 portails pour voies ferrées vers la Fosse Sartys, le poste de concierge, le bâtiment composant les Bureaux, Bains Douches et Lampisterie et un massif en béton entre les 2 puits servant autrefois au roulage. Contre le mur de la lampisterie, on trouve encore des éléments du poste de transformation électrique,  détruit avec les chevalements. Le terril plat est également visible à proximité des puits.
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Portail de l'entrée principale.
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Portail pour Voie Ferrée.
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La cité minière du Siège Lambert.
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Au sommet du terril, vue sur la frontière française toute proche.
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Câbles d'extraction abandonné sur le terril.
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Bâtiment des Bains Douches-Lampisterie.
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Vestige des soubassements des machines.
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Façade des Douches.
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Dalle du puits n°2
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Dalle du puits n°2 bis. En arrière, le bâtiment des Bains Douches.



   
 Les charbonnages d'Hensies-Pommeroeul, entre industrie, architecture et arts mineurs 
   
  
   
 
La société des charbonnages d'Hensies-Pommeroeul exploitait les concessions de "Hensies-Pommeroeul" et "Nord de Quiévrain" Réunies sur une superficie totale de 1895 hectares, juste à la limite de la frontière franco belge dans le nord du Borinage.
Le premier sondage, en vue de déterminer la valeur des terrains houillers sera entrepris en 1838 sous l'égide du Duc d'Aremberg. D'autres travaux de reconnaissance seront menés par la suite par la société Don, mais c'est seulement au vingtième siècle, en 1908 et 1912, que deux sondages encore plus profonds sont réalisés suite à un accord entre les propriétaires des concessions de la "Société anonyme Belge d'entreprise de forage et de fonçage Foraky". La concrétisation de ces travaux sera la naissance du siège des Sartis dont les opérations de creusement des puits débutent en 1913. Interrompues par le premier conflit mondial, elles reprennent en 1915 pour se terminer dès la fin de guerre. L'exploitation normale du charbon commence donc à la fin de 1918.
Ce premier siège est implanté dans un lieu inhabité, à mi-chemin entre les villages d'Hensies et de Pommeroeul, le long du canal Mons-Condé. Aux installations traditionnelles d'extraction, se joignent un triage lavoir, une fabrique d'agglomérés, un centrale électrique et tous les services annexes du charbonnage. Afin d'attirer la main d'oeuvre nombreuse nécessaire aux travaux souterrains, la société décide peu après de construire deux colonnies de logements pour le personnel, à proximité immédiate du charbonnage. Elle construit également une ligne de chemin de fer électrifiée reliant les Sartis à la gare de Bernissart située sur la ligne Mons Tournai. Grâce à ce raccordement ferroviaire, elle organise, comme à Bois du Luc, en plus de l'écoulement de sa production, le transport pour son personnel venant de loin.
Peu après une seconde campagne de sondages souterrains dans la partie sud des concessions, Hensies-Pommeroeul met en service, dès 1926, le second siège, Nommé Louis Lambert qui sera implanté au coeur même du village d'Hensies à un peu plus d'un kilomètre des Sartis.
Ces deux sièges, très modernes pour l'époque, vont contribuer nettement à la production totale du Borinage, en l'augmentant de 23 %. Le gisement produit essentiellement des charbons plus maigres à usage domestique. La modernité des installations, la régularité du gisement et l'épaisseur des couches exploitables permettent d'avoir recours assez rapidement à une mécanisation massive. La société charbonnière d'Hensies-Pommeroeul pourra ainsi survivre aux premières et seconde vagues de fermeture (1952-54 et 1959-61) des charbonnages du Borinage qui ne produisent essentiellement que du charbon gras industriel soumis à une rude concurrence. Néanmoins, le siège Louis Lambert est fermé en 1966.
 
   
  
   
 
Le siège des Sartis fermera finalement ses portes le 31 mars 1976. Ce qui fera de lui, le dernier du Borinage. Une autre de ses particularités était qu'il avait une partie importante des bâtiments édifiée en "Modern Style", une des déclinaisons de l'Art Nouveau. Parmi ces constructions, le bâtiment des bains douches, le bâtiment des machines d'extraction et de la centrale électrique, ceux de la recette et même les chevalements dont les toitures s'harmonisaient avec l'ensemble. La société aura le même soucis de raffinement architectural pour la construction des installations de surface du siège Louis Lambert. Ce seront à ce titre les seuls exemples d'architecture industrielle dans le Borinage faisant appel à l'Art Nouveau et au Modern Style.
La présence d'Adolphe Max, ministre d'Etat et bourgmestre de Bruxelles, ou encore d'Emile Jacqmain, avocat et échevin de la ville de Bruxelles dans le conseil d'administration de la société n'était sans doute pas étrangère à ces choix architecturaux dont on retrouve des exemples prestigieux dans la capitale. Comme on peut s'en douter, toutes ces considérations "émotionnelles", ultime charbonnage Borain ou ensemble architectural remarquable, n'urent que peu de poids face aux intérêts financiers des liquidateurs, et toute la partie technique du siège des Sartis fut jetée bas en 1980-81. Seuls subsitèrent les bâtiments administratifs et un ou deux ateliers, encore occupés quelques années, le temps d'achever la liquidation des actifs. Après quoi, l'ensemble fut laissé à l'abandon, au saccage et au pillage. Fort heureusement, la totalité des archives comprennant notamment plans et photos a été sauvée par l'asbl Sauvetage des Archives des Charbonnages du Couchant de Mons (SAICOM). Du matériel a même été préservé par le Musée de la Mine d'Harchies, en plus d'autres vitraux récupérés dans le bâtiment de la centrale électrique.
 
   
  
   
   
  
   
   
 
 
   
   
  
   
   
  
   
   
 
 
   
   
 
 
   
   
 
 
   
   
 
 
   
   
 
 
   
   
  
   
   
 
 
   
   
  
   
   
 
 
   
   
 
 
   
   
   
   

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